Natalie Zemon Davis (1928-2023)

La Fondation rend hommage à Natalie Zemon Davis, historienne des altérités perdues et pionnière de la micro-histoire, et ce par une exposition de ses travaux ainsi que les écrits que ceux-ci ont suscités.

L’historienne américano-canadienne Natalie Zemon Davis a été professeure émérite d’histoire aux universités de Princeton et de Toronto. Elle a enseigné dans de nombreuses universités et écoles de renom tels l'Université d'York, l'Université de Yale, l'Université de Berkeley, l'Université d'Oxford, et l'EHESS. Elle a également dirigé l'American Historical Association. Ses recherches s’inscrivent dans les champs de l’histoire sociale et culturelle de la France des XVIe et XVIIe siècles. Elle intègre dans ses travaux, en tant qu’historienne, différentes disciplines telles que l’anthropologie, l’histoire de l’art, l’ethnographie et la critique littéraire, afin de faire ressortir l’histoire des individus de celle qui les entoure. Elle est connue et reconnue mondialement par son livre sur « Léon l’Africain : un voyageur entre deux mondes » où elle retrace l’histoire de Hassan al Wazzan, érudit musulman, un cas qui jette des ponts entre les civilisations occidentale et orientale, et souligne leurs multiples emprunts mutuels. Elle a voulu voir l’Afrique à travers les yeux de Léon l’Africain, en le recréant comme arabe et comme musulman.
En 2013, le président Barack Obama lui a remis la National Humanities Medal qui distingue les personnes ou les institutions ayant œuvré en faveur des sciences humaines.

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